N'avez-vous jamais éprouvé ces curieuses sensations lorsque vous découvrez pour la première fois un monument exceptionnel comme une cathédrale, une abbaye ou un château ? A la première vue d'ensemble et à l'ébahissement succède rapidement l'attrait de la découverte. Mais, par où commencer ? Il y a tant de choses à voir. Et vous risquez de passer à côté de l'essentiel. Cependant, la raison reprend vite ses droits et, après avoir pris du recul et une nouvelle fois admiré l'ensemble, vous vous lancez dans un périple ordonné qui vous ouvre la voie de la vraie découverte.
Un haut lieu patrimonial ne se révèle pas toujours du premier coup d'œil et les "aides à la découverte" sont souvent les bienvenues.
Cette "seconde récidive" des "Journées Saint-Eloi", devenues "Festival Saint-Eloi", et que nous devons à l'ambition et à la ténacité de Grégory BOCAGE, correspond assez bien à cette idée de clef de découverte de notre chère église, fleuron du patrimoine dunkerquois si souvent malmené au cours du siècle dernier.
D'aucuns objecteront que Saint-Eloi n'est pas une cathédrale, au sens canonique du terme. C'est vrai, mais admettons que notre sanctuaire en a toutes les apparences architecturales et bien des diocèses en France pourraient nous l'envier.
Si Saint-Eloi de Dunkerque n'a certes pas l'étendue de Notre-Dame d'Amiens ni l'élévation vertigineuse de Saint-Pierre de Beauvais, sa "belle verticalité" (CF. Guide du Routard Nord/Pas-de-Calais) qui saisit le visiteur en fait un monument unique dont la cité peut légitimement s'enorgueillir.
Puisse ce sanctuaire une nouvelle fois rassembler des publics si divers que la "demeure de Dieu" sera vraiment "la maison de tous".
En cela, culture et sacré sont inséparablement complémentaires.